Imagerie médicale

La mammographie

Ma mammographie, pourquoi ? quand ?

La mammographie est une radiographie qui permet de visualiser la structure interne des seins pour détecter une éventuelle anomalie. Elle utilise des rayons X. Elle peut être prescrite par un médecin généraliste ou spécialiste en cas d’anomalie à la palpation du sein, pour un contrôle, ou dans le cadre des campagnes de dépistage organisé. La mammographie peut être complétée si nécessaire par une échographie mammaire : c’est le bilan sénologique normal.

Le dépistage organisé concerne les femmes de 50 à 74 ans, qui sont invitées, tous les 2 ans, à bénéficier d’une mammographie. Ces campagnes de dépistage sont gérées dans notre région par l’ARDOC, l’ABIDEC, l’ADOC 23, l’ADCCO, l’ABDEMAS et l’association VIVRE.

Le dépistage individuel est fréquemment prescrit par le médecin traitant ou le gynécologue dès 40 ans puis tous les deux ans, chez les femmes sans facteur de risque particulier.

La surveillance sénologique est effectuée annuellement chez les femmes ayant déjà eu un cancer du sein ou ayant des antécédents familiaux de cancer du sein ou ayant une importante prédisposition familiale à développer un cancer du sein, liée à une mutation génétique ou une suspicion de mutation génétique.

Comment se déroule l’examen ?

La secrétaire du cabinet de radiologie accueille la patiente et renseigne son dossier administratif. Elle la dirige ensuite vers la salle d’attente. La manipulatrice responsable de la réalisation de l’examen vient la chercher. Elle l’installe en salle de mammographie et lui demande de se mettre torse nu. Pendant ce temps, elle prépare son dossier mammographique en l’interrogeant sur ses antécédents, ses symptômes éventuels…. Puis, elle réalise les clichés (minimum 2 sur chaque sein). Il est nécessaire de comprimer le sein pour augmenter la qualité des images et pour diminuer la dose d’irradiation. En fonction du résultat des premiers clichés, des clichés complémentaires peuvent être demandés par le radiologue « PAS DE PANIQUE !», cela n’implique pas obligatoirement qu’il existe une anomalie.

La patiente est dirigée en salle d’échographie pour rencontrer le médecin radiologue qui effectue un examen clinique des seins et le commentaire des clichés. Le médecin complète la mammographie par une échographie mammaire, si nécessaire.

Le résultat de l’examen (dossier images et compte-rendu) est généralement remis à la patiente le jour même, sauf si un complément d’examen a été demandé ou réalisé (IRM, biopsie…).

Dans le cas du dépistage organisé, le dossier de la patiente est relu par un deuxième lecteur, et les résultats définitifs lui seront transmis par voie postale dans les 2 à 3 semaines.

Quels sont les effets secondaires ?

La mammographie entraine une irradiation minime sans effets secondaires ni risque. Elle occasionne parfois une petite gêne lors que le sein est comprimé lors de la prise des clichés.

Comment bien préparer mon rendez-vous ?

L’idéal, pour les femmes non ménopausées, est de réaliser la mammographie dans la première partie du cycle menstruel (idéalement entre le 3eme et le 10eme jour après le début des règles) car les seins sont moins douloureux à cette période et l’examen est plus aisé. Pour les femmes ménopausées, la mammographie peut être réalisée à n’importe quel moment puisqu’il n’y a plus de cycle.

D’un point de vue pratique, il est important de retirer ses bijoux et d’éviter de se mettre de la crème, du parfum ou du lait de toilette le jour de l’examen.

Il est très important de venir avec ses anciens clichés pour que le radiologue puisse comparer les images.

Enfin, les femmes doivent signaler si elles sont ou s’il y a un risque qu’elles soient enceintes, car la mammographie utilise des rayons X, non recommandés durant la grossesse.

L’échographie mammaire

Une échographie mammaire, pourquoi, quand ?

L’échographie mammaire est généralement pratiquée pour compléter la mammographie : c’est le bilan sénologique normal. Elle permet de compléter l’interprétation d’une mammographie difficile ou d’analyser finement d’éventuelles anomalies constatées. Elle oriente le médecin et l’aide à décider s’il convient de pratiquer d’autres examens, comme un prélèvement (une biopsie) pour préciser la nature d’une anomalie, sans préjuger de sa nature maligne ou bénigne.

Dans certains cas, l’échographie mammaire peut être pratiquée seule, par exemple chez les jeunes filles dont la densité des seins rend la mammographie d’interprétation difficile ou chez les femmes enceintes pour qui les rayons X ne sont pas recommandés.

L’échographie est un examen indolore et non irradiant utilisant les ultrasons.

Comment se déroule l’examen ?

La secrétaire accueille la patiente et renseigne son dossier administratif. Elle la dirige ensuite vers la salle d’attente. Une manipulatrice vient la chercher et l’installe en salle d’échographie. La patiente est allongée, torse nu, sur un lit. La salle d’échographie est dans la pénombre pour faciliter la lecture des images.

Pour réaliser l’examen, le médecin radiologue applique un gel sur la peau. Cela facilite la transmission des ultrasons. Il étudie les différentes zones des seins concernées et commente ce qu’il voit. Il prend généralement des clichés pour préparer son compte-rendu.

Le résultat de l’examen (dossier images et compte-rendu) est généralement remis à la patiente le jour même, sauf si un complément d’examen a été demandé ou réalisé (IRM, biopsie…).

Comment bien préparer mon RDV ?

L’échographie mammaire ne nécessite aucune préparation particulière et peut se réaliser à n’importe quel moment. Inutile d’être à jeun ou de suivre un régime spécial.

Y-a-t-il des effets secondaires ?

Non, aucun.

L’IRM mammaire

Une IRM mammaire, pourquoi, quand ?

IRM signifie Imagerie par Résonnance Magnétique. Cet examen permet de compléter les résultats obtenus lors de la mammographie et/ou de l’échographie mammaire. Il n’est pas prescrit systématiquement, mais lorsque le médecin souhaite :

  • confirmer l’absence d’anomalie inquiétante lorsque la mammographie ou l’échographie n’ont pas permis de le faire ;
  • réaliser un bilan d’extension locale, c’est-à-dire rechercher d’autres anomalies dans le même sein ou dans l’autre sein après la découverte d’une première anomalie ;
  • différencier une anomalie bénigne d’une anomalie cancéreuse ;
  • effectuer un dépistage dans la population particulière des femmes à haut risque de cancer du sein ou présentant une mutation génétique ;
  • évaluer les effets thérapeutiques de la chimiothérapie, lorsque celle-ci a été effectuée avant la chirurgie (chimiothérapie première ou néo-adjuvante) ;
  • surveiller l’apparition d’éventuelle récidive dans un sein déjà traité pour un cancer avec une chirurgie conservatrice ;
  • vérifier l’état de prothèses mammaires.

L’IRM est pratiquée dans un appareil cylindrique de grande taille, qui renferme un aimant et fabrique des images très précises de tous les organes. Elle utilise le champ électromagnétique et les ondes radio, qui expliquent le bruit fort et répétitif lors de la réalisation des images. Elle permet d’analyser les inflammations, les abcès, les tumeurs (taille, extension, nature…).

L’IRM nécessite généralement l’injection d’un produit dit « de contraste » dans une veine du bras, permettant de mieux visualiser les organes.

Comment se déroule l’examen ?

La secrétaire accueille la patiente et renseigne son dossier administratif. Elle la dirige ensuite vers la salle d’attente. Le manipulateur responsable de la réalisation de son examen vient la chercher. Il l’installe en cabine et lui demande de se déshabiller et de passer une blouse. Il lui pose une perfusion au niveau de l’avant-bras.

Au moment de l’examen, il l’installe allongée sur le ventre dans une machine en forme de tunnel. L’examen dure généralement de 15 à 20 minutes et nécessité une immobilité parfaite. Lors de la réalisation des images, le produit de contraste est injecté. Il peut procurer une sensation de froid. A la fin de l’examen, le manipulateur enlève la perfusion et dirige la patiente vers la salle d’attente. Le médecin radiologue interprète ses clichés. Il la reçoit et lui commente les résultats.

Le résultat de l’examen (dossier images et compte-rendu) est généralement remis à la patiente le jour même, sauf si un complément d’examen a été demandé (échographie, biopsie…).

Comment bien préparer son examen ?

Il est très important de signaler le port d’une pile cardiaque (pacemaker), de valves cardiaques ou d’éléments contenant du fer proches des yeux ou dans la tête. Ces éléments peuvent contre-indiquer la réalisation de l’examen. Les clips chirurgicaux et les clips posés lors des biopsies mammaires ne sont pas une contre-indication ; ils sont en métal non ferromagnétique.

Il est recommandé de ne pas porter de bijoux, de montre, qui devront être retirés pour l’examen.

Pour les femmes non ménopausées, l’examen doit être réalisé au mieux la semaine suivant les règles.

Quels sont les effets secondaires ?

L’examen est indolore mais le bruit impressionnant et la sensation de claustrophobie peuvent être désagréables. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter, la patiente est constamment vue, entendue et en liaison avec son équipe médicale.

La biopsie mammaire

Une biopsie mammaire, pourquoi, quand ?

Une biopsie consiste à réaliser un prélèvement d’un petit morceau de tissu. Ce prélèvement est adressé au laboratoire de pathologie pour analyses. Les résultats ainsi obtenus permettent de déterminer la nature de la lésion et de guider les médecins dans les choix de traitements.

En fonction de la taille de l’aiguille et donc du volume de prélèvement, on distingue la macrobiopsie avec aspiration de la microbiopsie. Ces deux types de prélèvements peuvent être réalisés avec un guidage mammographique (macrobiopsie sous stéréotaxie ou tomosynthèse) ou échographique (microbiopsie ou macrobiopsie sous échographie).

Tous les prélèvements sont faits sous anesthésie locale (Xylocaïne®).

Comment se déroule l’examen ?

La secrétaire accueille la patiente et renseigne son dossier administratif. Elle la dirige ensuite vers la salle d’attente. Une manipulatrice vient la chercher et l’installe en salle.

Dans le cas d’une microbiopsie sous échographie

En même temps que la manipulatrice installe la patiente torse nu sur le lit d’examen, elle lui explique le développement de l’examen. Elle prépare le matériel de prélèvement.

Le radiologue repère la lésion par échographie, puis il fait une désinfection de la peau et réalise l’anesthésie locale. C’est le moment le plus désagréable de cet examen indolore.

Dès que l’anesthésie fait effet (quelques secondes en réalité), le radiologue effectue le prélèvement sous contrôle échographique. Le prélèvement est rapide. Il est réalisé avec à une aiguille automatique à usage unique portée par un pistolet. Le bruit de la ponction est surprenant (comme un bruit sec, claquant qui pourrait ressembler au bruit d’une agrafeuse). Durant tout l’examen le médecin explique et commente les gestes qu’il réalise. A la fin de l’examen, il pose un pansement à garder 24h.

La procédure dure environ 15 minutes. Au sortir de la salle d’examen, la secrétaire lui donne un rendez-vous 8 jours après environ (temps nécessaire au laboratoire pour faire l’analyse) pour revoir le médecin afin qu’il lui donne les résultats de la biopsie.

Les résultats seront aussi envoyés à son médecin référent.

Les effets secondaires sont minimes : une gêne pendant quelques heures qui cède avec du paracétamol et parfois un hématome sans gravité afin d’éviter les saignements, il est expressément recommandé de ne pas prendre d’aspirine pendant quelques jours)

Dans le cas d’une macrobiopsie sous échographie (biopsie par aspiration guidée par échographie)

La patiente est installée en salle d’échographie torse nu sur le dos. La manipulatrice prépare le matériel et la table de prélèvement tout en lui commentant le déroulement. Le médecin réalise une désinfection de la peau, puis une anesthésie locale au point de ponction. Il fait une incision de la peau de 2 à 3 mm. Le prélèvement s’effectue sous contrôle échographique permanent. Il est réalisé grâce à une aiguille tournant sur elle-même. Le bruit de la ponction, correspondant à l’aspiration, est surprenant. Le prélèvement n’est pas douloureux, l’anesthésie locale ayant eu le temps de faire effet. A la fin de la macrobiopsie, un marqueur (appelé clip) est mis en place ; c’est un petit marqueur en Titane qui permet de reconnaître le site de prélèvement pour les surveillances ultérieures ou qui peut servir de cible lors d’un éventuel geste chirurgical. Un pansement, à garder 4 à 5 jours, est réalisé. Une bande compressive est posée sur le pansement, à garder 48h.

La procédure dure environ une ½ heure. Les prélèvements de tissu sont envoyés pour analyse au laboratoire de pathologie.

Une semaine après, la patiente revoit le médecin radiologue qui a pratiqué le geste. Il vérifie l’état cicatriciel du sein, fait parfois réaliser des clichés de mammographie du sein ponctionné et lui donne ses résultats. Les résultats seront aussi envoyés à son médecin référent.

Les effets secondaires sont modérés : une gêne pendant quelques heures à plusieurs jours qui cède avec du paracétamol et parfois un hématome pour lequel il est expressément recommandé de ne pas prendre d’aspirine pendant quelques jours.

Dans le cas d’une macrobiopsie sous stéréotaxie ou tomosynthèse (macrobiopsie par aspiration guidée par stéréotaxie ou tomosynthèse)

La manipulatrice installe la patiente en salle, sur une table dédiée à ce type de prélèvements. Elle est allongée sur le ventre, torse nu. Le sein à examiner est comprimé comme lors de la mammographie. Cet appareil utilise les rayons X. La manipulatrice prépare le matériel et la table de prélèvement tout en commentant le déroulement de l’examen. Elle réalise des clichés mammographiques et cible l’anomalie à ponctionner et réalise ensuite une désinfection de la peau. Il est important que la patiente reste immobile durant cette procédure. Le médecin réalise l’anesthésie locale. Il fait une incision de 2 à 3 mm de grand axe afin d’introduire l’aiguille de prélèvement. Plusieurs prélèvements sont réalisés. La procédure est bruyante mais indolore après l’anesthésie. A la fin de la macrobiopsie, un marqueur (appelé clip) est mis en place ; c’est un petit marqueur en Titane qui permet de reconnaître le site de prélèvements pour les surveillances ultérieures ou pour servir de cible avant un éventuel geste chirurgical. Au décours de la procédure, le radiologue comprime manuellement le site de biopsie afin d’éviter la survenue d’un saignement. Un pansement est ensuite réalisé, que la patiente devra garder une semaine. Il est également posé une compression avec une bande qu’elle gardera 48h. La procédure dure environ une heure. Les prélèvements sont envoyés au laboratoire de pathologie pour l’analyse.

Une semaine après, la patiente revoit le médecin radiologue qui a pratiqué le geste. Il vérifie l’état cicatriciel du sein, fait réaliser si besoin des clichés de mammographie du sein ponctionné et lui donne ses résultats. Les résultats seront aussi envoyés à son médecin référent.

Les effets secondaires sont modérés : une gêne pendant quelques heures à plusieurs jours qui cède avec du paracétamol et parfois un hématome pour lequel il est expressément recommandé de ne pas prendre d’aspirine pendant quelques jours.

Le repérage

Un repérage, pour quoi faire ?

Le repérage est un acte pratiqué pour les lésions impalpables avant une intervention chirurgicale. Il permet de placer un repère (un « fil ») dans le sein de la patiente pour aider le chirurgien à retrouver l’anomalie constatée lors des examens radiologiques (mammographie, échographie).

Le repérage peut être réalisé sous guidage échographique ou mammographique selon la cible.

Comment se déroule le repérage ?

La secrétaire accueille la patiente et réalise son dossier administratif. Elle la dirige ensuite vers la salle d’attente. La manipulatrice vient la chercher. En même temps qu’elle l’installe torse nu sur le lit, elle lui explique le développement de l’examen. Elle prépare le matériel. Lorsque tout est prêt, le médecin radiologue fait une désinfection de la peau et réalise l’anesthésie locale. C’est le moment le plus désagréable de l’examen. Il prend ensuite des repères et introduit le « fil » de repérage qui reste dans le sein jusqu’à l’intervention. Il fait un pansement. La manipulatrice fait 2 clichés sur le sein qui doit être opéré afin de contrôler le positionnement du repère. Le médecin se charge alors d’interpréter les radios.

La patiente repart avec son dossier (images et compte-rendu).

Comment bien préparer le repérage ?

Il est important de venir avec ses examens antérieurs (mammographie notamment) et de signaler au médecin toute prise de médicaments comme les anticoagulants, ou ses allergies. L’idéal est de ne pas porter de bijoux le jour du repérage.

Les effets secondaires sont très rares, des saignements sous le pansement ou une tension douloureuse dans le sein, peuvent être constatés.

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